Prochaine vélou garou : le 4 décembre 18 h. départ : mairie de PORDIC
Compte rendu de Jérome (sortie du 7 Octobre 2025)
Huit cyclistes courageux, dont notre cher président Alain venu tout exprès d’Étables. Trois vélos électriques et cinq musculaires.
Une magnifique lune était au rendez-vous. Ciel clair, pas de vent. Très peu de véhicules motorisés. Bref, la sortie idéale.
Prochaine pleine lune dans quatre semaines, le mercredi 5 novembre.
Merci à Alain, Catherine, Christelle, Françoise, Isabelle, Marie-Luce et Pascal pour ces instants magiques.
* Nyctocyclade : « L’heure la plus agréable pour se promener sous les bois est celle où le soleil commence à s’abaisser ; alors la chaleur accablante du milieu du jour est combattue par la brise naissante du soir, l’ombre des arbres s’étend de plus en plus et vous dérobe aux dernières ardeurs du soleil ; petit à petit, le jour diminue, la clarté s’amoindrit ; avec le crépuscule, la brise augmente et les feuilles agitées se mettent à babiller ; des voix indécises, des bruits étranges s’élèvent du sein de la forêt ; à mesure que la nuit s’épaissit, le mystère redouble ; l’âme s’impressionne, un sentiment de crainte et de curiosité l’envahit ; dans ce long murmure des bois que le vent agite, on croit distinguer les voix querelleuses des faunes et des sylvains, et les cris de frayeur des nymphes qui fuient. Si, à ce moment, un pâle rayon de lune vient jouer à la cime des pins et pénètre à travers le feuillage, le tableau s’anime ; sous cette blafarde lumière, tous les objets revêtent des formes fantastiques, et, à condition que la frayeur ne vous paralyse pas, vous allez vous sentir transporté dans un monde surnaturel. Ces eaux qui roulent de rocher en rocher sanglotent, ces insectes nocturnes qui froissent les feuilles à vos côtés sont des ennemis invisibles et rampants, ces branches qui se heurtent, s’inclinent, se relèvent, se rejettent à droite et à gauche, ne sont-ce pas des êtres vivants, occupés à quelque besogne sinistre ? Ces craquements lugubres qui, par intervalles, arrivent à vos oreilles, ne dirait-on pas un cercueil qu’on s’efforce de déclouer ? Et ce rayon qui danse dans cette clairière, n’est-ce pas un fantôme ? N’est-ce pas un spectre sorti des ténèbres ?
J’avoue qu’une fois, m’étant laissé surprendre par la nuit dans une gorge des plus sauvages, je ne me sentis pas très rassuré dès que la lune vint donner aux rochers bizarrement découpés qui m’entouraient des allures suspectes, monstres grimaçants, sorcières chevauchant sur le balai classique, bandits embusqués, pendus contorsionnés ; mon imagination avait beau jeu et me jouait des tours pendables ; pour un rien, j’aurais pris carrément la fuite.
J’occupais ainsi mes pensées en me remémorant mes excursions pédestres d’autrefois, et je roulais paresseusement à une allure de 10 kilomètres à l’heure sur le plateau de La République. »
Vélocio, « Marlhes. – La Louvesc. – Annonay. », Le Cycliste, juillet 1889, p.166-173, Source Archives départementales de la Loire, cote PER1328_1
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